La forte croissance de l’activité résidentielle en Nouvelle-Écosse entraînera une hausse de la demande en matière d’emploi dans le secteur de la construction jusqu’en 2034

/EIN News/ -- OTTAWA, Ontario, 31 mars 2025 (GLOBE NEWSWIRE) --

L’activité de construction en Nouvelle-Écosse a connu une autre excellente année en 2024, les secteurs résidentiel et non résidentiel ayant enregistré des hausses des activités par rapport à l’année précédente. Le secteur résidentiel a enregistré une augmentation grâce aux hausses de la construction de logements neufs et de l’activité de rénovation tandis que le secteur non résidentiel a enregistré de forts niveaux d’activité dans les travaux de génie et dans la construction de bâtiments industriels, commerciaux et institutionnels (ICI).

ConstruForce Canada a publié aujourd’hui son rapport Regard prospectif – Construction et maintenance 2025-2034 pour la Nouvelle-Écosse. Les prévisions font état d’une croissance globale de la construction d’ici 2034 avec des gains limités au secteur résidentiel.

Les niveaux d’investissement dans la construction résidentielle devraient augmenter jusqu’en 2025 et se maintenir jusqu’en 2027, puis augmenter régulièrement jusqu’à la fin de la décennie. La croissance devrait d’abord être stimulée par l’activité dans le segment des logements neufs, mais au fur et à mesure que l’investissement dans ce segment diminuera au cours des dernières années de la période de prévision, les rénovations résidentielles deviendront le principal moteur de l’investissement dans le secteur de la construction résidentielle dans la province. D’ici 2034, l’emploi non résidentiel devrait être supérieur de 21 % au niveau de 2024 et enregistrer des hausses en matière d’emploi dans les secteurs des rénovations résidentielles et de la maintenance.

Les niveaux d’investissement dans la construction non résidentielle, quant à eux, devraient fluctuer au cours de la période de prévision, en fonction du calendrier des projets de grande envergure. L’investissement devrait ralentir dans un premier temps, car plusieurs projets importants arriveront à leur terme ou dépasseront les niveaux d’activité maximale. L’investissement augmentera ensuite pour atteindre un pic en 2028, lorsque les travaux de construction de base démarreront dans le cadre de plusieurs projets importants, dont le projet d’hydrogène EverWind et les travaux en cours dans le secteur de la santé. L’investissement ralentira en 2030 au fur et à mesure que les projets se termineront. En raison de ces facteurs, l’emploi dans le secteur de la construction non résidentielle devrait augmenter de 9 % d’ici 2034 par rapport aux niveaux de 2024.

Il est important de souligner que les tendances en matière d’investissement et les projections d’emploi présentées dans le présent scénario ont été rédigées avec l’aide de parties prenantes du secteur avant l’apparition de tensions commerciales potentielles entre le Canada et les États-Unis. Ces prévisions ne tiennent donc pas compte de l’application éventuelle de droits de douane sur les exportations canadiennes vers les États-Unis et sur les importations en provenance des États-Unis ni des changements qui en résulteraient quant aux tendances des échanges entre le Canada et ses autres principaux partenaires commerciaux.

« Le secteur de la construction résidentielle de la Nouvelle-Écosse fait face à plusieurs facteurs complexes au début de la période de prévision, déclare Bill Ferreira, directeur général de ConstruForce Canada. Dans toute la province, et en particulier dans la Municipalité régionale d’Halifax, les niveaux élevés de la demande en matière de construction sont limités par la pénurie de travailleurs qualifiés dans le secteur résidentiel. Les parties prenantes du secteur ont indiqué que cette situation entraînait des retards dans les projets, voire même des annulations. Selon nos prévisions, l’activité dans le secteur résidentiel demeurera élevée jusqu’en 2034, mais le principal moteur de la croissance passera des nouvelles constructions aux rénovations résidentielles en 2030. »

Les conséquences du vieillissement de la main-d’œuvre représentent un autre défi auquel la Nouvelle-Écosse pourrait être confrontée. La population de la province est plus âgée que la moyenne nationale et, selon les estimations, 8 400 travailleurs, soit 23 % de la main-d’œuvre de 2024, devraient quitter le secteur pour prendre leur retraite d’ici 2034. Si l’on ajoute à ce chiffre la demande créée par la hausse de la demande en matière de construction, le secteur pourrait être confronté à un déficit d’embauche de 15 000 travailleurs.

Le recrutement prévu de 7 900 nouveaux travailleurs locaux entrant sur le marché du travail au cours de la décennie permettra d’atténuer quelque peu cette pénurie. Ce chiffre devrait réduire le déficit d’embauche de la province à 7 100 travailleurs d’ici 2034.

Pour maintenir le rythme de la demande, il faudra une combinaison de stratégies, notamment le maintien des efforts de recrutement et de formation à l’échelle locale (en particulier auprès des groupes traditionnellement sous-représentés dans la main-d’œuvre de la construction), l’embauche d’effectifs d’autres secteurs possédant les compétences requises et le recrutement de personnes immigrantes au Canada ayant une formation dans les métiers spécialisés ou une expérience dans la construction.

Les nouvelles inscriptions dans les 20 principaux métiers de la construction en Nouvelle-Écosse ont atteint un niveau record en 2023, augmentant de 73 % par rapport à 2022. Plus de la moitié des principaux métiers de la construction dans la province ont enregistré un nombre record de nouvelles inscriptions, les augmentations annuelles les plus notables étant dans les programmes de formation des tôliers, des briqueteurs et des soudeurs, où les nouvelles inscriptions ont plus que doublé.

Parallèlement, des efforts sont déployés pour accroître le recrutement de personnes appartenant à des groupes traditionnellement sous-représentés dans la main-d’œuvre de la construction de la province, notamment les femmes, les Autochtones et les nouveaux arrivants au Canada.

En 2024, le secteur de la construction de la Nouvelle-Écosse comptait environ 3 870 femmes. Parmi ces travailleuses, 24 % travaillaient directement sur les chantiers. Au total, en 2024, les femmes représentaient 3 % des 33 500 personnes de métier employées au sein du secteur de la construction de la province.

La population autochtone est celle qui connaît la croissance la plus rapide au Canada, et elle représente donc des occasions de recrutement. En 2023, les Autochtones représentaient environ 5 % de la main-d’œuvre du secteur de la construction de la Nouvelle-Écosse. Ce chiffre est en légère augmentation par rapport aux niveaux observés en 2014 et est légèrement inférieur au pourcentage d’Autochtones dans l’ensemble de la main-d’œuvre de la province. Alors que la population autochtone continue de croître, le secteur doit continuer de collaborer avec les communautés autochtones afin de promouvoir les possibilités d’emploi auprès des jeunes et d’investir dans des initiatives favorisant le maintien en poste à long terme et un milieu de travail accueillant où il est possible d’obtenir une carrière épanouissante.

Le secteur de la construction s’est d’ailleurs engagé à recruter des personnes nouvellement arrivées au Canada. Selon les tendances historiques en matière d’établissement et les objectifs fédéraux ajustés, la province devrait accueillir près de 125 500 nouveaux immigrants de 2025 à 2034 qui, si recrutés, représenteront une partie déterminante et croissante de la future main-d’œuvre du secteur.

« Étant donné les tendances démographiques et celles du marché du travail, notre secteur aura du mal à combler son déficit d’embauche sans l’adoption de nouvelles approches pour recruter et retenir les travailleurs des groupes traditionnellement sous-représentés, comme les femmes, les Autochtones et les nouveaux Canadiens, déclare Trent Soholt, directeur général du Nova Scotia Construction Sector Council. En ce sens, la diversification de notre secteur devrait être considérée comme plus qu’un résultat souhaité; elle devrait être considérée comme étant essentielle à la réussite. »

ConstruForce Canada est une organisation nationale menée par le secteur et représentant tous les marchés du secteur de la construction au Canada. Elle a pour mandat de répondre aux besoins du marché du travail en matière de perfectionnement professionnel dans le secteur de la construction et de l’entretien. Dans le cadre de ses activités, ConstruForce travaille avec des intervenants clés du secteur, notamment des entrepreneurs, des promoteurs, des fournisseurs de main-d’œuvre et de formation ainsi que des gouvernements afin de déterminer les tendances de l’offre et de la demande qui auront une incidence sur la capacité de la population active, et soutient les personnes à la recherche d’un emploi dans le secteur. ConstruForce dirige également des programmes et des initiatives qui favorisent l’accroissement des compétences et de la productivité de la main-d’œuvre, l’amélioration des modalités de formation, l’offre d’outils relatifs aux ressources humaines aidant à l’adoption de pratiques exemplaires ainsi que d’autres initiatives à valeur ajoutée visant à répondre aux besoins de la population active du secteur en matière de perfectionnement professionnel. Visitez www.construforce.ca.

Renseignements : communiquer avec Bill Ferreira, directeur général de ConstruForce Canada, par courriel, à ferreira@buildforce.ca ou par téléphone, au 613 569-5552, poste 2220.

Ce rapport a été élaboré avec le soutien et les commentaires de différents intervenants du secteur de la construction et de l’entretien de la province. Pour connaître les réactions du secteur local de la construction à la publication du plus récent rapport de ConstruForce Canada, veuillez communiquer avec les personnes suivantes :

Trent Soholt
Directeur général
Nova Scotia Construction Sector Council – ICI
902 832-4761

Duncan Williams
Président et chef de la direction
Construction Association of Nova Scotia
902 468-2267